Ensemble immobilier – Caudebec en Caux

Espace Jean-Baptiste Denoville : équipements et logements sociaux

La mise en œuvre dans un même projet de logements, d’une maison des service publics, d’une crèche multi-accueil et d’une maison médicale a pu se faire par la réflexion programmatique suivante : « Comment donner à chaque entité une autonomie – nécessaire au fonctionnement et à la perception des usagers – et une unité de projet ? ». Le contexte a permis de répondre à cette question en étudiant les orientations possible, la topographie du site et les accès envisageables pour toutes les modalités de déplacement : piétons, voitures et vélos.

Situés à la limite du cœur de la ville sur un terrain orienté est-ouest, les bâtiments sont posés selon trois bandes plissées dans une composition traversante est-ouest. Au rez-de-chaussée on retrouve la maison des services publics, la crèche multi-accueil et la maison de santé. A l’étage ce sont les logements qui viennent se superposer sur ce socle riche en usages. Ce découpage permet non seulement de créer des traversées visuelles et réelles entre la rue principale et la promenade urbaine qui chemine le long du ruisseau, mais également d’offrir des terrasses exposées au sud pour les logements. Ce parti pris a été salué à l’unanimité par le jury au stade concours ainsi que par tous les acteurs et usagers lors de la livraison de l’opération.

Les rez-de-chaussée sont bâtis en maçonnerie de béton dans lequel sont incorporés des blocs de silex typique de la région. Les logements sont construits en ossature bois avec un bardage vertical en mélèze au rythme aléatoire. La complexité programmatique a donc engendré une architecture contextuelle et contemporaine, une architecture ouverte et sensible qui fonctionne à merveille dans le site bucolique de Caudebec-en-Caux.

Les logements sont connectés par un passage en passerelle et en toiture, reliant les niveaux supérieurs. Les 3 ailes de la construction se plient progressivement pour s’adapter à la géométrie du site. La volumétrie générale s’adapte au rétrécissement progressif de la parcelle vers le nord : un jeu de plissés en façade et une déformation progressive des différents corps de bâtiment infléchissent leur géométrie. Pour souligner cette souplesse organique, les acrotères adoptent également des pentes légères, faisant écho à la ligne d’horizon. La mise en œuvre de matériaux traditionnels ancre d’autant plus le projet dans le paysage.